Au bout du roul

Toujours dans la dèche, un problème de plomberie a piqué tout mon fric que je gardais pour passer  la semaine. Et au pire moment, je reçois une notif de mon service de paiement qu’il faut vérifier mon compte. Dans la plupart des pays normaux, c’est une vérif de routine, mais dans mon bled, t’as pas de passeport, ton identité fiscale est inexistante et le pire est que les documents que tu peux avoir, ne sont pas acceptés par la plateforme. Je pense que mon compte peut être suspendu et c’est le seul que j’utilise pour recevoir mes paiements que ce soit ceux d’Amazon, de Patron et des sponsos qui se sont aussi rares que des femelles dodues dans une prison d’hommes de haute sécurité.

Le pire est que ces batards sont des plaies purulentes, car ils t’envoient la notif un dimanche après-midi, juste au moment où tu veux souffler un peu et BAM, tu passe une nuit d’angoisse sur ce qui va se passer avec le compte suspendu. Quand la révolution viendra et elle viendra, ça va être meurtre sur meurtre pour se soulager de ce système qui broie les pauvres âmes et ce, même sans se rendre compte.

Le ramadan continue et on n’est même pas à la première semaine que je suis épuisé par les pique-assiettes. Ce n’est pas ce qu’ils sont dérangeants, mais tu n’es pas libre de faire ce que tu veux et c’est vraiment chiant. La folie, c’est mieux d’être seul. J’ai eu un peu de fric la semaine dernière, mais avec les médocs, quelques bouffs, ça part à la vitesse de l’éclair. L’inflation est vraiment dévorante. Le pique-assiette veut du café toutes les nuits et je n’ai pas assez pour acheter une boite de café instantané qui coute de plus en plus la peau des fesses. Le truc du plombier m’a vraiment mis par terre.