Vape à Madagascar : Appel à développer l’industrie de cigarette électronique

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  • Madagascar a tout le potentiel pour développer l’industrie de la vape et de la cigarette électronique. Cela permettrait de réduire le tabagisme en quelques années. Mais un manque de volonté politique et une mauvaise idéologie font que la vape à Madagascar est totalement à la traine.


    Madagascar a tout le potentiel pour développer l'industrie de la vape et de la cigarette électronique. Cela permettrait de réduire le tabagisme en quelques années. Mais un manque de volonté politique et une mauvaise idéologie font que la vape à Madagascar est totalement à la traine.
    Plantations et usines de tabac à Madagascar - Source : Fambolena.fr

    La vape à Madagascar mérite l’attention des pouvoirs publics et des professionnels de l’industrie. On ne connait pas le nombre de vapoteurs à Madagascar, mais je dirais qu’ils se situent autour de 500 à 1000 dans tout le pays. C’est peu, mais le principal problème est que l’industrie de la vape à Madagascar est totalement inexistante. Alors que la Grande Île possède tout le potentiel pour développer ses propres composants de cigarette électronique.

    L’état du tabagisme et le besoin de la vape à Madagascar

    Si on parle du tabagisme à Madagascar, on est autour de 8 à 9 % de la population. Le pays est très peu touché par ce fléau, car le tabagisme en France est de 19 % tandis qu’aux Etats-Unis, il est autour de 15 %. Toutefois, on a pu atteindre ce faible taux de tabagisme alors que les outils pour arrêter de fumer sont hors de prix ou inexistants. La plupart des gens ont arrêtés parce que le prix des cigarettes devenait trop élevé ou avec de la volonté.

    Avec la vape à Madagascar, il n’est pas osé de dire qu’on pourra diviser le taux de tabagisme par deux. De 10 %, on passera à 5 % ce qui nous mettrait au même rang que les pays scandinaves qui sont les leaders dans ce domaine. Ces pays n’utilisent pas massivement la cigarette électronique, mais ils ont d’autres alternatives comme le Snus.

    La vape à Madagascar est encore trop chère pour les fumeurs

    L’industrie de la vape actuelle a été développé pour les consommateurs occidentaux. Même un simple kit de débutant à 10 euros est trop cher pour les plus pauvres à Madagascar. Le paquet de cigarette (par exemple, PS), se situe autour de 5000 à 6000 ar, soit 1,5 euros. Et je l’ai déjà à plusieurs reprises, un pauvre dans un pays pauvre ne peut pas se payer le luxe du critère de la santé.

    Cela signifie que vous ne pouvez pas le convaincre en disant simplement que “c’est bon pour votre santé même si c’est plus cher”. Car le pauvre dans le pays pauvre choisit et achète uniquement en fonction de ce qu’il a dans sa poche. Le reste n’a aucune importance.

    Si on prend le kit le plus basique de cigarette électronique à 10 euros, et que le paquet de clope est à 1,5 euros, alors cela signifie que le kit d’e-cigarette le plus basique est 666 % plus cher qu’un paquet de clope. En sachant que la marque PS de cigarette représente que 10 % des ventes, car les marques de clopes Melias et les Good Look sont beaucoup moins chers.

    La seule façon pour que la vape à Madagascar soit accessible aux fumeurs malgaches et c’est du bon sens, est de la développer au niveau local.

    Les composants des e-liquides qu’on peut développer à Madagascar

    La cigarette électronique est 95 % moins dangereuse que la clope. Vous n’avez aucun risque pour la santé en vapant. En fait, j’ai quitté la clope en 2018 et je ne me suis jamais senti en meilleure santé. Le seul “problème” avec la cigarette électronique est l’addiction à la nicotine. Mais si c’est un problème, alors le café doit être interdit, car c’est aussi une addiction.

    Supprimez le café pendant une journée dans une ville et vous aurez des émeutes. On ne le répétera jamais assez, la nicotine ne provoque aucune maladie, n’a aucun problème sur la santé. Son seul effet est une addiction qu’on a de manière similaire en étant accroc au café.

    Les e-liquides sont basés de 4 composants, le propylène glycol (PG), la glycérine végétale (VG), la nicotine et les arômes. Sur les 4, Madagascar a déjà tout ce qu’il faut pour en fabriquer 3 sur place ou les importer à moindre cout. Une entreprise comme MCI propose la PG et la VG dans son catalogue. Même si elle propose le monopropylène glycol, je pense que c’est la même chose. Les arômes sont faciles à créer et il suffit de lancer une industrie dans ce sens. Ce qui nous manque et c’est l’enjeu de la vape à Madagascar est la nicotine.

    Fabriquer de la nicotine pour la vape à Madagascar

    Madagascar a tout le potentiel pour développer l'industrie de la vape et de la cigarette électronique. Cela permettrait de réduire le tabagisme en quelques années. Mais un manque de volonté politique et une mauvaise idéologie font que la vape à Madagascar est totalement à la traine.

    Plantations et usines de tabac à Madagascar – Source : Fambolena.fr

    Madagascar possède ses propres plantations de tabac, souvent des cultivateurs indépendants, mais dont le principal acheteur est Big Tobacco avec la filiale d’Imperial Tobacco. Ces plantations nous permettraient d’avoir de la nicotine sur place et de la conditionner pour les e-liquides, que ce soit en Free base ou en sels de nicotine. Il faut un laboratoire et une usine de conditionnement et c’est tout. L’investissement de départ est conséquent, mais les retours sur investissement sont monstrueux.

    Car d’une part, cela permettrait de lancer une toute nouvelle industrie à Madagascar, mais on réduirait le tabagisme par la même occasion. Un cercle vertueux où tout le monde serait gagnant. On pourrait diviser le prix des e-liquides par 10 par rapport aux produits étrangers.

    La priorité du gouvernement actuel est de relancer l’industrie sous toutes ses formes. La vape à Madagascar est un fruit qui ne demande à qu’être cultivé un minimum pour avoir une industrie florissante et qui peut créer des milliers d’emplois. L’autre aspect de la cigarette électronique est les appareils. Les pods, les atomiseurs et les mods.

    Est-ce qu’actuellement, le pays possède ce qu’il faut pour les créer sur place. Je ne le pense pas, mais avec le système D qui est la marque de fabrique du pays dans de nombreux domaines, il suffit de lancer l’industrie pour lancer la machine. Les appareils de vape, on peut se débrouiller pour les commander en Chine. Et les marques chinoises peuvent proposer des prix de gros s’il y a suffisamment d’acheteurs à Madagascar. Le coeur de la bataille est de fabriquer ses e-liquides sur place.

    Des milliers d’emplois en perspective

    En France, on compte 2 600 vape shops tandis qu’aux Etats-Unis, il y en a plus de 13 400. La vape en France emploi au minimum 10 000 personnes (extrapolation par rapport aux vapes shops) et plus de 150 000 aux Etats-Unis. Nous ne pouvons pas atteindre ces chiffres pour la vape à Madagascar. Mais si une nouvelle industrie permet de créer simplement 1000 emplois, allant de la fabrication d’e-liquides, de la nicotine et des vapes shops, alors ce sera toujours 1 000 emplois en plus.

    La crise du Covid-19 a frappé durement Madagascar et ce type d’industrie, même si elle ne fera pas tout, peut donner un certain élan. Dans chaque crise, Madagascar s’en est sorti avec le secteur informel, des petites gens dans leur coin qui se débrouillent pour s’en sortir. Et le secteur de la vape est informel par nature, c’est même pour ça que Big Pharma veut sa peau.

    Et ce n’est pas uniquement l’Occident. Car des pays comme la Malaisie, les Philippines, l’Indonésie sont des acteurs importants de la vape. Cela leur a permis de créer beaucoup d’emplois et même d’avoir une aura à l’international. Les e-liquides malaisiens sont consommés aujourd’hui dans le monde entier. Et c’est aussi une autre raison pour développer la vape à Madagascar. Pour les exportations vers les pays voisins.

    Potentiel d’exportation de la vape à Madagascar

    Une industrie de vape à Madagascar pourrait également profiter à des pays comme l’île Maurice, La Réunion, les Seychelles ou les Comores. En termes de vape shops, Madagascar est à la ramasse contrairement à l’île Maurice ou La Réunion. La vape est actuellement interdite à Maurice, mais c’est autorisé pour les touristes. Ce qui est une stupidité absolue.

    La Réunion, bénéficiant de la vape française, possède une dizaine de vape shops à travers tout l’île. La vape est aussi interdite aux Seychelles, même si en 2019, il y avait une discussion pour lever l’interdiction. La même chose aux Comores où la vape est inexistante. Ce sont autant de destinations d’exportation pour la vape à Madagascar.

    Et je ne parle même pas du potentiel vers l’Afrique. Très peu de pays africains possèdent une industrie de la vape. Et même s’ils la développaient, ils n’auraient pas la capacité de cultiver leur propre tabac et donc, leur nicotine. En ayant des plantations de tabac, Madagascar possède un pion maitre s’il a la volonté de développer la vape et de réduire le tabagisme. Toutefois, ce sont des voeux pieux si le pays reste dans la mainmise de l’OMS.

    Les tentacules corrompues de l’OMS sur Madagascar

    Madagascar a tout intérêt à développer le secteur de la vape. Toutefois, l’OMS est totalement contre les cigarettes électroniques, car de nombreux de ses financiers sont anti-vape à mort et pro Big Pharma, notamment l’organisation Bloomberg qui a pris le contrôle total des politiques tabagiques de l’OMS.

    Si Madagascar continue de suivre les consignes de l’OMS, alors la vape ne se développera jamais, elle sera même interdite et les fumeurs continueront à crever comme des merdes. Dans la crise du Covid-19, Madagascar a prouvé qu’elle pouvait se passer de l’OMS en déployant son propre traitement dont l’efficacité est remarquable, puisque la mortalité, malgré des pics épidémics importants, n’a jamais dépassé le 1 %.

    La vape à Madagascar ne doit pas rester un secteur marginal. Les vapoteurs malgaches se ruinent actuellement en achetant des produits à l’étranger, c’est autant d’argent qui échappe à l’économie malgache. Il faut que les vapoteurs de réunissent pour inciter les acteurs économiques et le gouvernement à développer la vape dans le pays et à proposer des lois promouvant la vape, afin de réduire le tabagisme.

    Nous sommes déjà à 10 % de tabagisme, soit l’un des plus bas au monde, et avec la vape, on peut facilement passer à 5 % ce qui nous placerait parmi les pionniers de la lutte contre le tabagisme et pour rabattre le caquet aux organisations internationales totalement corrompues et vérolées qui continuent de diaboliser la cigarette électronique. Mais pour ça, il faut que la vape soit aussi abordable que possible, notamment dans l’accès à la nicotine, aux e-liquides, pour les plus pauvres parmi la population.

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    La Rédaction

    Rédacteur en chef, écorché vif, éternel raleur, conservateur et nationaliste. Parle parfois de vape.

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