Psilocybine : Ce que vous devez savoir

Qu’est-ce que la psilocybine ?

La psilocybine est une substance psychédélique que l’on trouve dans un petit nombre de champignons, souvent appelés “champignons magiques”. Ces champignons sont devenus populaires, car ils sont largement associés à la consommation de drogues récréatives, à la culture hippie et aux groupes anti-establishment. Il y a comparativement peu de conscience du potentiel de santé et thérapeutique de la substance.

Qu’est-ce qu’un psychédélique ?

Les psychédéliques sont une classe de drogues hallucinogènes capables de déclencher des états de conscience alternatifs ou non ordinaires. Ces expériences peuvent impliquer des hallucinations, notamment des changements psychologiques, visuels et auditifs, et peuvent entraîner des changements importants de la perception. Les expériences psychédéliques sont déclenchées par l’interaction de la drogue avec les récepteurs de notre cerveau et de notre corps. La psilocybine imite également les effets de la sérotonine, un neurotransmetteur lié aux sentiments d’amour et de bonheur.

Les drogues/substances psychédéliques telles que la psylocybine sont souvent produites naturellement dans les plantes, les animaux et les champignons : la DMT se trouve dans un certain nombre de plantes et d’animaux, y compris des espèces des familles des pois et de la muscade et un certain nombre de crapauds, de poissons et de grenouilles ; Le LSD se trouve dans un type de champignon qui infecte le seigle et d’autres céréales.

Le potentiel thérapeutique de la psilocybine

Les chercheurs médicaux étudient le potentiel thérapeutique de la psilocybine depuis des décennies, et les sociétés indigènes d’Amérique du Nord et du Sud et d’Asie utilisent des substances psychédéliques à des fins spirituelles et rituelles depuis des millénaires. Il existe des preuves que les substances psychédéliques, y compris la psylocybine, peuvent être utiles dans le traitement d’un certain nombre de problèmes de santé mentale, tels que la dépression, l’anxiété et la toxicomanie.

Malgré des découvertes prometteuses enregistrées au milieu du 20e siècle, la recherche sur la psilocybine a été interrompue relativement tôt en raison des réponses sociales et politiques à la popularité de la culture «hippie» dans les années 60 et 70 qui était associée à l’utilisation de psychédéliques. L’introduction de la Controlled Substances Act aux États-Unis en 1970 a été un désastre pour la recherche sur les psychédéliques, car des substances telles que la kétamine, le LSD et la psylocybine ont été déclarées illégales au niveau fédéral.

La nouvelle vague de recherche sur la psilocybine

Le tournant du millénaire a apporté avec lui une nouvelle vague de recherche sur les psychédéliques alors que les gouvernements continuaient à assouplir lentement les restrictions sur les substances. Au cours des 20 à 30 dernières années, les études de recherche sur le potentiel de la psilocybine ont considérablement augmenté.

Une étude récente publiée en 2020 a démontré la potentiel de la psilocybine dans le traitement du trouble dépressif majeur. L’étude a révélé que 71% des participants qui ont utilisé la préparation psychédélique ont montré une réduction de plus de 50% des symptômes après quatre semaines de traitement. La moitié des participants sont également entrés en rémission.

Un certain nombre d’installations de recherche de haut niveau, dont le King’s College de Londres, ont réalisé ou sont en train de réaliser des études sur la psilocybine. Il s’agit notamment de la recherche sur l’innocuité et l’efficacité de la psilocybine chez les patients souffrant de dépression résistante au traitement, et ses effets sur la fonction cognitive.

Le vrai problème de cette légalisation potentielle est que d’une part, le pactole reviendra à Big Pharma. Ainsi, les procédures et les autorisations seront tellement considérables que seules des entreprises, capables de dépenser des dizaines de millions de dollars, pourront commercialiser ces “pilules magiques”. De plus, l’historique de Big Pharma avec la crise des opiacés aux USA nous incite à nous en méfier comme de la peste.

Pour rappel, Big Pharma a délibérément incité les médecins et leurs commerciaux à prescrire les doses maximales aux patients les plus pauvres, faisant un travail pénible. Cela les a plongé dans une accoutumance à vie et on estime que les opiacés provoquent 70 000 morts par an aux Etats-Unis. Dans une logique politique, c’est aussi un moyen “d’abrutir” la population comme si on ne croulait pas déjà sous les antidépresseurs et les antalgiques ! Bref, cette légalisation n’est pas forcément une bonne chose.