Ma déchéance

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  • Comment en suis-je arrivé là ? Au point de sentir des regards de commisération quand j’essaie de payer des trucs avec des vieux billets, qui n’ont plus cours aujourd’hui, d’une valeur de 10 centimes. Je pense qu’ainsi va la vie, mais cette vie, ce n’est pas une tartine de merde chaque jour, mais des dizaines de tartines de merde matin, midi et soir ! Je viens d’un milieu modeste, une famille davantage tiré vers la pauvreté, une famille qui moule les grains de café à la main, une famille qui trie les graines de riz, car on achetais le moins cher qui était rempli de saletés.

    Je pense que cela a coincé dès mon enfance. Et comme je vous parle souvent du pique-assiette, je pense que c’est lui qui est le principal coupable de ma chienne de vie actuelle. Certes, ce n’est pas lui qui est directement responsable de ma déchéance actuelle. Mais quand t’es angoissé dans le noir, les larmes aux yeux, ton glaucome qui te met à l’agonie, tu te remémore les moments marquants de ta vie et tu te rend compte que le pique-assiette a bousillé tout ce qui pouvait être bousillé.

    Et cela commence dès l’enfance. L’un des gros problèmes est que je suis déscolarisé, je n’ai même pas le bac et non que j’ai été une racaille. Mais quand j’étais gamin et que j’étais à l’école, le pique-assiette, qui ne pouvait pas garder ses mains dans les poches, dans chacun des boulots, a piqué dans la caisse et boum viré du jour au lendemain. C’est lui qui nourrissait la famille et on peut comprendre pourquoi je ne lui dis pas non aujourd’hui. Il nous a nourri pendant des années et c’est mon tour en quelque sorte, même si je n’y arrive plus.

    Car pour le père, il faut remonter plus loin, il est mort très jeune, à 49 ans, j’avais 10 ans à l’époque. En fait, je ne m’en suis même pas rendu compte sur l’instant avec mon autre frère qui est aussi mort quelques années plus tard. En fait, le matin où on apprend la nouvelle de sa mort, on est allé à l’école l’après-midi… On était dans une autre ville, beaucoup plus petite, quasiment un village, un truc au bord de la mer. Une mer noire disaient-ils, car elle était noire de couleur et d’humeur. Après la mort du père qui nous avait tenu à bout de bras, une partie de la famille issue de la soeur de mère nous a expulsé de cette petite ville tranquille et je pense que notre destin était de rester là bas.

    Mais on a été expulsé par des magouilles et des mensonges, car la maison où on habitait dans cette petite ville, appartenait à cette partie de la famille et disons que comme monstres sans coeur et gros enculés, il n’y avait pas pire sur terre. Ils nous avaient forcé à quitter notre ville natale suite à un pillage de notre maison et maintenant, ils nous forcaient de nouveau à quitter cette petite ville, à peine après un an pour venir à cette capitale, maudite capitale, un véritable ogre qui broie les âmes et nos espoirs.

    Comme le père n’était plus là, c’est le pique-assiette qui a pris le relais. Et comme je le disais, il voulait tout, tout de suite, donc, il s’est fait choper en train de voler et on l’a foutu dehors. Et comme plus d’argent à la maison, on ne pouvait plus payer les écolages. Et donc, c’est comme ça que je faisais quelques mois dans une école et ensuite, je n’y allais plus, car marre de devoir expliquer au directeur qu’on ne pouvait plus acheter les nouveaux livres, les cahiers et autres merdes.

    Dès qu’il retrouvait du boulot, le pique-assiette restait tranquille un moment et recommençait ses magouilles. Et rebelotte, il se faisait virer et donc, à un moment donné, on s’est dit que ce n’était plus la peine d’aller à l’école. A l’époque, j’étais fou de joie, car pendant que je gambadais dans l’école buissonière, tous mes ploucs d’amis allaient à l’école… Aujourd’hui, je remplis mes collyres avec de l’eau pour le faire durer plus longtemps tandis qu’eux, ils ont des diplomes, ils sont ingénieurs, avocats, médecins, directeurs commerciaux, ils ont une belle pétasse comme femme, des enfants, une voiture et même une maison.

    Aujourd’hui, il est de bon temps de dégueuler sur l’école, j’ai 41 ans en 2023 et j’ai passé ma vie entière comme “freelance”. Et c’est un conseil que je donne aux mioches et autres, ne laissez jamais tomber l’école. Ayez votre diplome, oui, c’est un papier qui ne vaut plus rien et souvent, on vous dira que les études ne servent à rien. C’est souvent le discours de ceux qui réussissent sur le web. Mais c’est une minorité et quand on regarde leur parcours, c’était quand même des minables qui ont eu de la chance.

    Un diplome vous permet de rebondir en cas de grosses merdes. Après, je me place de mon point de vue, habitant dans l’un des pays les plus pauvres au monde, donc aucune opportunité à l’horizon, paiement en ligne, c’est de la merde, connexion internet, c’est de la merde, des centres où on peut réseauter, c’est de la merde à moins que tu sois le “fils de”. Peut-être que dans les pays riches, il y a plus d’opportunités.

    Mais revenons à moi, qu’est-ce que j’ai fait pendant ma jeunesse si j’avais abandonné l’école ? J’ai lu, tout ce qui passait. J’étais assoiffé de lecture, en fait, je pense que dans ma vie, j’ai dû lire des milliers de livres. Dans mon bled, on avait une bibliothèque et pour vous donner une idée de la dèchétitude familiale, il fallait des négociations internationales pour soutirer 4 euros à ma mère. C’était le prix de l’abonnement… par an.

    Mais ils acceptaient et j’ai dévoré les livres, me plongeant dedans, tentant d’étouffer mon complexe d’infériorité par rapport à mes ploucs d’amis qui passaient en seconde, ensuite en Terminale, rencontrait des pétasses alors que moi, les seules interactions étaient Dumas, Dostoïevski, Hugo, Verne ou King. Et il y aussi une petite anecdote sur ça.

    Les gens ne se rendent pas compte, mais à l’époque, les bibliothèques, tu entrais dedans le ventre à terre, les bibliothécaires étaient de vrais enculés, des tyrans qui gardaient le savoir, mais qui étaient trop cons pour lire ce qu’ils gardaient ce qui fait qu’ils restaient des enculés toute leur vie. Et donc, comme j’étais encore gamin, je ne pouvais pas accéder à la section Adulte des bouquins, il fallait avoir 13 ans.

    Et comme je dévorais les livres à la vitesse de l’éclair et tout y passait, le clan des 7, le club des cinq et surtout, les Contes et Légendes de France. De toutes les régions, Languedoc, Normandie, Périgord, Aix en Provence, etc. C’était génial, dire qu’aujourd’hui, il y a des racailles françaises qui dégueulent sur leur pays à longueur de journée, ça me fait sauter de ma culotte à reculons comme dirait l’autre. Et vient un moment où j’avais lu tous les livres de cette putain de bibliothèque !

    Et même plusieurs fois et je parlais de regards commiséreux au début quand je tente de sortir des pièces pour payer 10 centimes, eh bien, le même regard de mépris était déjà là dans le regard des bibliothécaires qui me voyaient pointer à 10 heures un mardi matin. Cela ouvrait à 10 heures, vous aviez droit à 2 livres par jour, je les emportais et comme les livres pour enfant, ne font pas quelques dizaines de page, je les avais terminé à midi même. Je me souviens encore où après le repas à midi, je me posais sur le rebord de la véranda, baigné par le soleil en lisant mes bouquins, je pense que mes problèmes de vue viennent sans doute de ça aussi.

    Et vous n’aviez pas le droit d’emprunter deux fois le même jour, donc, comme j’étais chomeur avant d’avoir 15 ans, je retournais à la bibliothèque, je rendais les livres, une des bibliothécaire, une grosse salope bien roulée, mais raciste comme l’enfer, me prenait les livres comme si une négrière prenait quelque chose d’un de ses esclaves. Et je lisais sur place.Les BD, vous n’aviez pas le droit de les emprunter, donc, je lisais tout. Du Astérix, du Tintin et d’autres trucs dont je m’en souviens à peine, des trucs de vulga aussi.

    Et un jour, comme les bibliothécaires en avaient marre de voir ma sale tronche tous les jours, ils m’ont donné un accès à la section pour Adulte. Pour moi, c’était la preuve que Dieu et le père Noel existaient et ne faisaient qu’un. Je pense que dans l’histoire de cette bibliothèque, qui est devenue aujourd’hui un abominable Institut Français quelconque qui déverse sa merde gauchiste et progressiste sur tous ceux qui passent cette porte, je dois être le seul enfant à avoir eu accès à cette section pour Adulte. Les autres gamins étaient trop cons.

    Chacun se croit intelligent, mais moi je le suis, je l’ai su toute ma vie, je peux capter des choses très vite, mon instinct est très développé ce qui fait que toutes les merdes, je les ressens aussi au maximum. Dans ce monde, bienheureux soient les teubés, car leur vie est un long fleuve tranquille. Garde à vous si vous êtes intelligent, soyez idiot bon Dieu sinon tout le monde vous crachera dessus. Idiocratie, ce n’est pas dans 500 ans, ça a commencé dans les années 1990 !

    Je me souviens encore de mes deux premiers livres que j’ai pris dans cette section pour Adulte. Je me souviens encore de mon regard émerveillé en voyant tout ce savoir que j’allais découvrir, lire, ingérer, relire, rire, pleurer, espérer. Je parcourais tous les regards comme un bagnard qui n’a pas baisé depuis 10 ans et qui se retrouve au milieu d’une rangée de belles filles bien dodues et juteuses. Mes deux premiers livres ont été Brume de Stephen King et La Volonté de Puissance de Nietzsche. J’ai adoré King et c’est resté mon auteur préféré pendant des années. Mais quand je me suis à relire en 2020 et que j’ai découvert ses derniers bouquins, j’ai compris que l’heure des grands auteurs américains est révolu, ça parle de gouine, de pédés et à quel point, les gens normaux sont des fachos.

    Nietzsche, je n’ai pas compris un traitre mot, c’est qui ce mec qui dégueule sur les chrétiens à chaque page, me suis-je dit haut de mes 13 ans moins quelques mois ? Tout le monde se moquait de moi et me méprisais, car j’étais le débilos qui lisait constamment des livres. Mais comme j’ai passé toute mon adolescence à lire plutôt qu’à peloter des nichons, j’ai acquis une maitrise de la langue français qui m’a permis de devenir rédacteur web à l’age adulte.

    Mon écrit était supérieur à tous les autres ploucs qui faisaient Bac L et le fait que vous soyez en train de lire ce pavé, dans un coin perdu du web, dans un site où vous vous dites, mais qu’est ce qui se passe, montre qu’après quasiment 25 ans, j’aime toujours l’écriture. Cela peut-être une corvée quand des clients vous demandent un énième texte sur les casinos, les VPN et autres merdes, mais contrairement à d’autre, je peux écrire sans trop de problème.

    C’est comme ça que j’ai passé mon adolescence. Le pique-assiette a aussi empiré dans sa déchéance. Mais avant ça, à 15 ans, je perd mon autre frère, un mec bien, assez bizarre, j’ignore ce qu’il serait devenu s’il avait pu vivre. Je me souviens où il avait tenté de regarder un film porn devant ma mère et moi en le faisant passer pour une comédie ! Sacré A. !!

    Des négros l’ont abattu comme un chien à 17 ans, c’était des employés avec qui ils travaillaient, dans une boutique appartenant à la partie de la famille qui nous avait expulsé à deux reprises de nos villes respectives. Décidément, on n’était pas verni pour avoir une telle famille de merde. Mère a été détruite par cette mort, c’était son préféré et elle ne s’en est jamais remise. Et surtout que le pique-assiette lui a apporté des déceptions pendant les 22 ans où elle est resté sur cette bonne vieille Terre.

    Je suis resté dans cette adolescence perturbée jusqu’à mes 18 ou 19 ans. Entre mes livres et aussi les jeux vidéos. Le pique-assiette, qui ne l’était pas à l’époque, avait acheté une Super NES. Et je l’avais torché, que ce soit du Donkey Kong, les Stroumphs avec la bataille merdique contre le boss. Là encore, j’avais tellement galéré à le battre que j’avais eu la soluce en rêve ! Mais à cause des magouilles du pique-assiette, il s’est fait virer de son boulot. Ca m’a brisé le coeur d’avoir vendu cette console et ce, pour une bouchée de pain. Je trainais aussi chez des vendeurs de jeux vidéos de rue. Pour quelques centimes de l’heure, vous vous glissez sous la table et pouvez jouer du Street Fighter, du Killer Instinct ou du Mortal Kombat.

    Quand j’étais jeune, j’étais ultra religieux. Je connaissais le Coran quasiment par coeur. Au fil des années, j’ai eu ma période de perdition, mais je suis revenu sur le droit chemin après la mort de la mère. Et cette assiduité religieuse va me donner l’occasion d’aller en Arabie Saoudite pour un pélerinage (le oumra et non le hajj). La mère et le pique-assiette s’était saigné aux quatre veines pour me donner un peu de sous puisque le billet m’était offert. Un beau voyage, c’est là que je rencontre une fille, plutôt cool, assez aguichante, mais une vraie salope comme toutes les femelles. Cela finira mal avec elle, mais bref.

    A mon retour, je retrouve la tristitude, la grisaille et la dèche. On est obligé d’emprunter du fric à droite et à gauche, de vendre des trucs de la maison ou d’utiliser des sachets usées pour les gonfler pour faire semblant que ce soit des pétards pour la fête de l’Indépendance. Et oui, je connais le royaume de la prologia, je connais chacun de ses recoins. Quelques années passèrent et je végétais entre les livres et des ordis pourris où je faisais tourner du Civilisation 3 ou des Rollers Tycoons. Et là, le pique-assiette va sombrer dans la déchéance.

    A cette époque, on doit être autour des années 2000 à 2005, c’était la grande période des arts martiaux. Tout le monde voulait faire du Kung-Fu et le pique-assiette va se trouver un maitre, surtout un escroc de la pire espèce. Et il va l’initier à l’alcool plutôt qu’au yin et au yan. Le pique-assiette va devenir rapidement un alcoolique, se mettre avec une reine de la nuit qui deviendra ensuite sa femme par la force des choses en lui faisant des mioches.

    Cette période a été un véritable enfer. Le mec rentrait saoul tous les soirs, parlait de mourir et toutes les bêtises d’un ivrogne. Battait sa femme comme platre et gueulait comme un putois toute la nuit. Ces bruits m’ont traumatisé pendant des années et c’est donc normal que je n’arrive plus à dormir une seule bonne nuit. Surtout cette odeur d’alcool, l’alcool est une sorcière, elle détruira votre maison et votre famille.

    C’est surtout Mère qui a le plus souffert. Elle croyait que le pique-assiette était un mec bien, une femme religieuse, très pieuse, aimable envers tout le monde et Dieu ne lui a pas donné la meilleure des récompenses. Il n’a jamais levé la main sur moi ou mère, mais la reine de la nuit, elle a eu quelques bleus pendant de nombreuses années. En fait, instinctivement, il savait qu’il avait plongé en enfer et il frappait celle qu’il croyait coupable de ses maux, mais le vrai coupable, il pouvait le trouver en se regardant dans un miroir.

    La haine et les pensées noires ont commencé à m’envahir à cette période. Le pique-assiette avait trouvé un nouveau boulot et il avait toujours ce comportement d’ivrogne pendant des années. Et il avait détourné des millions et évidemment, il s’est fait choper. Là, ça a été la chute ultime. Car personne ne voulait plus l’embaucher, c’était un pochetron. Et comme avec l’argent détourné, il avait pu se construire une maison à l’autre bout de la ville, on était obligé de vivre avec lui, mère et moi.

    On est en 2009 et je reviens d’un voyage religieux en Afrique. C’est le bordel absolu dans le bled. Et au milieu des tanks et de militaires mafieux, je réponds à une annonce qui cherchait des rédacteurs web débutants. C’était une agence française, ils avaient accepté mon premier test où je devais décrire le potentiel touristique du bled. Mais ils m’avait dit aussi que le texte puait la merde, imaginez un gros pavé de texte sans paragraphes, ni virgule ou autre !

    On peut lire des milliers de livres, mais l’écriture, c’est autre chose. Mais ils m’ont formé et j’ai appris sur le tas et je suis devenu rapidement l’un des meilleurs producteurs. A cette époque, je pouvais faire entre 20 000 et 30 000 mots par mois. Aujourd’hui, je ne pourrais pas même pas en faire 5000 par mois. C’était payé 2 euros pour les 500 mots. C’était le tarif de base, mais vous pouviez gagner jusqu’à 3 euros si votre texte était de qualité. Je ne vous raconte pas la joie d’être riche avec 3 euros… Mais c’état mieux que rien.

    Quelques années plus tard, l’agence ferme à cause d’un algorithme de Google, mais aussi parce que le patron était un gros enculé. Et je me suis lancé à mon compte. D’abord sur Fiverr, ensuite sur Upwork où je vais trouver un client régulier pendant plus de 7 ans, de 2012 à 2019 et ensuite, 2020 va arriver. En 2019, mère va mourir en étant traité comme un morceau de viande par ces enculés de blouses blanches. Et on verra leur vrai visage en 2020 comme tout le monde sait.

    Le pique-assiette finit par se ranger et abandonner la bouteille. Mais personne ne veut lui donner un boulot sérieux. Il va quand même trouver un truc qu’il continue jusqu’à aujourd’hui. Mais fini la belle vie d’autrefois où l’argent volé coulait à flot. Un salaire de misère et une flopée d’enfants à nourrir et à élever. J’ignore à quelle année, mais on décide de se séparer du pique-assiette, mère et moi. A cette époque, je gagnais un peu d’argent et on pouvait se permettre de prendre une petite baraque. C’est toujours là où je suis actuellement, baraque pourrie, cafard partout, fuites pendant la pluie, proche de l’autoroute, donc, des camions qui roulent à 100 km/h en vous menaçant d’une crise cardiaque à chaque nuit.

    En plus de mon boulot de rédacteur web, je lance mes propres blogs. Je me rend compte rapidement qu’écrire pour les autres, c’est donner sa meilleure créativité à des débiles qui vous paieront 5 ou 10 euros au max. Ca ne vaut pas le coup. C’est bien d’avoir des clients, mais c’est mieux d’avoir des sites où on peut se rémunérer un peu avec la pub. Et c’est ce qui représente aujourd’hui 40 % de mes revenus.

    Les 60 % venaient du client réglo qui m’a fait confiance pendant plusieurs années. On était sur Upwork, encore une plateforme de véritables rapaces ! Ils te prennent 20 % de commission + 30 dollars pour le virement bancaire. Donc, si tu fais pour 100 dollars de boulot, c’est 50 dollars qui vont dans leur poche ! Bandes d’enculés de fils de pute ! Heureusement, l’IA est tous en train de les décapiter 😀 Oui, je suis aussi dans le lot des décapités, mais au moins, je pourrais les tabasser en enfer ou leur pisser dessus depuis le paradis.

    Avec la disparition du client, ma déchéance commence. 2020 est la folie covidiste, des blouses blanches, sadiques par nature, vont commencer à diriger le monde. Moi qui reste dans ma grotte, macérant dans mon deuil, autant dire que la haine et les pensées noires vont atteindre des pics aussi hauts que lorsque Macron voit un travelo. Mais 2020, j’arrive à la passer. Les sponsos s’enchainent encore à cette époque, mais à partir de 2021, ça va être la chute libre.

    Les prix vont être divisé par 10, j’en ai déjà parlé à maintes reprises comment le web est devenu un sac d’excréments. Et ajoutez à ça l’inflation qui atteint les 300 % sur certains trucs dans mon bled. Donc, on peut dire que c’est logique que je suis dans la merde, mais ce qui est terrible est que jusqu’à présent, je m’en suis toujours sorti. J’avais déjà pensé à me suicider lorsque le pique-assiette était un ivrogne invétéré autour de mes 22 ans, mais disons que le raticide ne va pas vous tuer. Vous allez vomir et vous aurez l’impression que des poignards vous éventrent pendant les quelques semaines qui suivent.

    Là, je suis dans une dèche comme je n’en ai jamais connue et je ne vois pas le bout du tunnel. Cela m’incite à penser que le pique-assiette et sa reine de la nuit baignent dans un marécage de poisse et qu’il y a quelque chose de maléfique en eux. En fait, je pense même que la mort de mère n’était pas accidentelle, mais voulue, la reine de la nuit avait des vues depuis longtemps sur quelques babioles en or de la famille.

    Et après sa mort, ils ont tout raflé. Et ils s’incrustent de plus en plus, profitent de chaque occasion pour débarquer. Est-ce mon tour, pensant que je cache quelques trésors comme Bilbon alors qu’ils trouveront juste des collyres avec de l’eau pour un placebo du pauvre.

    Je pourrais me trouver un vrai travail, car je l’avais déjà fait dans le passé, autour de mes 20 ans. Mais c’était payé une misère et je me suis niqué le dos à porter des barres de fer. De plus, j’ai 41 ans sans aucune étude et aucune expérience, bonne chance mec, comme dirait l’autre. Et surtout, je pense que le web peut aider à bien vivre, je l’ai déjà fait dans le passé. Je pense qu’une de mes erreurs a été de rater complètement le coche de la vidéo et des réseaux sociaux. C’est là que le fric se trouve et non sur des vieux sites moisis.

    Mais problème de bleds pauvres. Youtube Adsense n’est pas dispo dans mon bled et si je dois compter sur des sponsos, ce n’est même pas la peine. Et je déteste les réseaux sociaux, c’est littéralement la lie de l’humanité.

    Evidemment, je ne suis pas le seul dans la dèche, mais je pense que je suis l’un des rares à être dans une situation extrême. C’est l’Occident qui n’a plus de fric. La guerre en Ukraine a eu un impact énorme sur moi, car beaucoup de plateformes de sponso sont en Ukraine ou dans les pays baltes qui sont pire aujourd’hui que les pays du tiers-monde.

    Et comme tous mes clients sont occidentaux, alors c’est la merde sphérique. Voilà l’histoire de ma déchéance.

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    La Rédaction

    Rédacteur en chef, écorché vif, éternel raleur, conservateur et nationaliste. Parle parfois de vape.

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