Pique-assiette poisseux

Ces deux dernières semaines ont été un véritable cauchemar en enfer. La dèche était catastrophique. J’avais peur pour mon hébergement web, mon principal nom de domaine et même pour mon loyer. Le frigo était plus vide que vide. Par la suite, ça s’est arrangé, j’ai eu un client, habitué du ghosting, qui m’a contacté sans crier gare et je lui ai arraché quelques sous. J’ai eu aussi la braderie de sponsos qui a donné ses fruits.

Mais en fait, je commence à comprendre pourquoi j’étais dans une telle merde. C’est la poisse du pique-assiette. Il est resté chez moi pendant tout le ramadan et comme via sa femme, il est empêtré dans un marécage de sortilèges, de maléfices, alors la poisse contamine absolument tout ce qu’il touche. Même des choses qui devraient bien se passer, se terminent en désastre.

Dès qu’il est parti, les choses ont commencé à s’arranger. Mais il est revenu hier et tout de suite, je sens que les choses ne vont pas bien. Le pire est que c’est un religieux fanatique, mais il ne comprend pas que quand on est dans un marécage de noirceur et de science occulte, quelques gouttes d’eau bénite ne servent à rien. C’est pourquoi, il ne progresse pas dans la vie et qu’il continue à souffrir d’une dèche bien pire que la mienne.

Je n’ai quasiment pas dormi pendant ces deux semaines. Les nuits angoissées, sur comment faire, sur comment s’en sortir et pendant ce temps, tu vois des péteux et des pétasses qui font comme si de rien n’était avec des faux rires et des déguisements de pute.

Même si j’ai un peu d’argent, il fond déjà comme neige au soleil. J’aimerais m’acheter un peu de viande, mais c’est cher de ouf, mais aussi refaire mon stock de vape. Et ce dernier a triplé ces prix par rapport à mes revenus. Et je sais que cette éclaircie financière ne va pas durer et dès la semaine prochaine, ça va être de nouveau la dèche.

C’est surtout les médocs. Mon glaucome nécessite 3 collyres différents. Et ils coutent 40 euros, pour un revenu mensuel qui ne dépasse pas les 150 euros, je vous laisse imaginer l’enfer. Car dès que je les arrête, la tension monte en flèche, ma vue baisse alors que je n’ai plus qu’un oeil de fonctionnel. Je ne dors plus, migraine et tout le tralala. Vraiment cauchemardesque et infernal ces deux semaines.

Et le pire est que le pique-assiette feint de ne rien piger. Il devrait comprendre que cela me dérange profondément et que c’est la dèche permanente, mais non, il continue de s’incruster. Mais en même temps, je respecte trop les liens du sang pour dire non. Un cercle infernal jusqu’à que je dorme pour me réveiller éternellement dans les collines blanches, sur l’herbe verte, le soleil scintillant et père, mère et frère me souriant.